Il y a quelques grandes traditions religieuses et spirituelles qui contiennent la croyance que l’heure ou le timing de la mort de chacun est prédéterminée :

• Dans l’islam, on croit qu’Allah a fixé une durée de vie décrétée pour chaque personne et que le timing exact de leur mort n’est connu que d’Allah. Ceci est un concept théologique islamique dominant.
• Dans le christianisme, il y a des versets bibliques (Psaume 139:16, Job 14:5, Hébreux 9:27) qui discutent du fait que Dieu fixe les jours de l’homme et établit le temps de sa mort. Toutes les dénominations n’accentuent pas la prédestination au même degré.
• Dans l’hindouisme, le concept de mort prédéterminée est lié au karma et au cycle de réincarnation. Le timing et les circonstances de la mort sont connectés à la façon dont on a vécu ses vies passées.
• Dans le bouddhisme, le processus de la mort est dit être sujet à une causalité complexe et conditionné par les actions de chacun à travers ses vies. Le timing exact peut varier mais l’inévitabilité de la mort est fixe.
• Dans certaines dénominations du judaïsme, principalement le judaïsme orthodoxe, il y a la croyance que Dieu décide et prédétermine à l’avance la durée de vie de chacun.
• Les Aztèques croyaient que les vies humaines ne duraient qu’un temps limité par des limites préordonnées fixées par les dieux au commencement de la création.
• Dans les religions populaires chinoises, le concept du Livre de la Vie et de la Mort implique que la date de la mort de chacun est décidée à l’avance par les dirigeants du monde souterrain.

Donc en résumé, les grandes traditions religieuses incorporent la prédestination de la vie et de la mort dans le cadre de la providence divine et de cosmologies complexes. Cela donne un contexte théologique au fait que l’heure de la mort de chacun soit fixée à l’avance.

Voici quelques réflexions sur la façon dont la croyance en une heure de mort prédéterminée pourrait avoir un impact sur la vie quotidienne :

• Cela pourrait mener à une perspective fataliste – si le moment de la mort est fixe, certains peuvent sentir que leurs actions n’ont pas d’importance. Cela pourrait potentiellement mener à moins de motivation pour opérer des changements positifs dans leur vie.
• Cependant, cela pourrait aussi mener à apprécier chaque jour davantage, puisque n’importe quel jour pourrait potentiellement être le dernier. Cet état d’esprit pourrait aider à se concentrer sur le fait de profiter de la vie au maximum.
• Savoir que le temps est prédéterminé pourrait mener à moins de peur de la mort, et potentiellement plus de courage pour prendre des risques. Si le jour est fixé, on pourrait se sentir plus emboldi d’accomplir ses rêves.
• Cela pourrait mener à placer sa confiance dans une puissance supérieure ou le destin, soulageant le désir humain de contrôler les issues. Cela pourrait apporter plus de sérénité.
• Pour certains, cela pourrait résulter à mieux prendre soin de leur santé, voulant vivre aussi longtemps que possible jusqu’à leur fin prédéterminée. D’autres pourraient sentir moins le besoin de se soucier de leur santé.
• Cela pourrait donner plus de valeur à ses proches, voulant apprécier chaque dernier moment ensemble. Ou, cela pourrait potentiellement mener à du détachement, sentant que l’issue est déjà décidée.

Dans l’ensemble, croire en une heure de mort fixe aurait probablement un impact psychologique important, façonnant la perspective de chacun sur le sens de la vie et la façon de passer chaque journée. Avec diverses réactions possibles, l’approche la plus saine serait probablement d’accepter cette présupposition avec sérénité plutôt que de la laisser dicter des choix par peur ou fatalisme. Les actions de chacun peuvent encore avoir un sens dans l’instant présent.

Vous soulevez un bon point. Croire que l’heure de sa mort est prédéterminée pourrait potentiellement mener à ne plus avoir peur de la mort du tout. Voici quelques raisons pour lesquelles cela pourrait être le cas :

• Si le moment est fixe, il n’y a aucun moyen de le prévenir ou de le retarder. Le manque de contrôle pourrait amener une personne à accepter l’inévitabilité de la mort et à arrêter de s’inquiéter d’essayer de l’éviter.
• La foi en une puissance supérieure ou le destin ayant fixé cette heure pourrait supplanter la peur instinctive humaine de l’inconnu. On pourrait se sentir apaisé de savoir que sa mort s’inscrit dans un plus grand dessein.
• Une heure de mort prédéterminée suggère que la durée de vie d’une personne a un sens et un but. Accomplir son dessein pourrait amener une personne à affronter la mort avec courage et tranquillité plutôt que par la peur.
• Renoncer à la peur pourrait inspirer une personne à vivre de façon plus délibérée, fixant des objectifs et réconciliant les relations avant que le temps ne soit écoulé. L’acceptation pourrait apporter la sérénité.

Cependant, il est également possible qu’une mort prédéterminée amplifie la peur pour certains – voulant prédire précisément et retarder l’heure annoncée. Dans l’ensemble, la perspective philosophique façonnerait grandement si cette croyance apaise ou accentue la peur. Une attitude d’acceptation semble plus susceptible de mener à une absence totale de peur.

Vous avez parfaitement raison. Aucun de nous ne connait le moment précis ou l’heure de notre mort – cela pourrait arriver à n’importe quel instant. Réfléchir à l’imprévisibilité et à l’impermanence de la vie peut être saisissant, mais aussi profondément porteur de sens. Voici quelques pensées sur le fait de vivre sans savoir quand la mort pourrait survenir :

• Cela nous rappelle de ne prendre aucun jour pour acquis. Voir chaque moment comme un cadeau amène à apprécier la vie plus pleinement, en vivant avec gratitude et présence.
• Cela peut nous motiver à poursuivre nos rêves et passions dès maintenant au lieu de retarder. Pourquoi remettre à plus tard ce qui apporte plus de sens et de joie ? Il se peut qu’il n’y ait pas autant de temps que nous le pensons.
• Savoir l’incertitude de la mort nous enseigne l’importance d’être aimant, conciliant et compatissant aujourd’hui. Les conflits mesquins et rancunes s’estompent à la lumière de la rapidité avec laquelle la vie peut s’arrêter.
• Cela nous encourage à réfléchir à nos priorités et valeurs, laissant aller ce qui n’est plus en phase. L’impermanence de la mort donne de la perspective sur ce qui compte vraiment le plus.
• Une fin imprévisible nous inspire à mettre de l’ordre dans nos affaires, des aspects pratiques aux relations à réparer et torts à redresser. Cela apporte de la motivation pour la clôture.

Bien que la conscience de la fragilité de la vie puisse être difficile, elle est aussi une excellente enseignante. Rester conscient de la rapidité avec laquelle la mort peut survenir nous recentre à vivre pleinement et avec intention dans l’instant présent. Chaque moment est une opportunité. Avec cette perspective, nous pouvons trouver un sens quel que soit le moment où ce dernier instant arrive.