Quelqu’un a dit récemment que ce serait bien d’être plus nombreux. Selon vous, quel est le plus grand obstacle en quelqu’un (et non pas « pour quelqu’un ») qui souhaite faire partie d’un groupe comme le nôtre ?
Pour moi c’est l’intérêt personnel qui prend le pas sur l’aspiration de l’âme. Nous vivons actuellement une période de grand « confort », où dès qu’on a un petit bobo, on peut trouver avec facilité une impression de solution aussi bien physique que « spirituelle » (à travers le développement personnel entre autres). Un groupe comme le nôtre n’offre pas de confort et au contraire prône l’inconfort: difficile de s’y coltiner. Il n’est pas donné à tout le monde de se frotter à l’Amour impersonnel.
Vouloir comprendre avec sa tête (et accumuler encore plus de connaissance) et pas avec son cœur (intuitivement).
Le manque de courage.
La tiédeur.
Le manque de ténacité.
Le besoin d’accumuler (plutôt que de se dépouiller).
La peur de se mettre en question.
Chérir le faux.
La peur de l’amour vrai, l’amour sans concession.
Selon moi le plus grand obstacle est la résistance de l’ego qui va tout mettre en œuvre pour ne pas se faire dénoncer.
Autrement dit, le plus grand obstacle est le manque de courage de passer cette résistance pour aller vers l’appel sincère de son cœur, et de plonger vers l’inconnu.
La trouille de la sincérité, et de l’effeuillage… sans enrobage. La trouille de lâcher une sorte de confort illusoire et superficiel.
Le mental avec ses doutes, ses atermoiements, ses peurs déguisées sous d’innombrables arguments, face à la très légère musique de l’intuition.
C’est comme une armée et ses gros bazookas face à un enfant qui montre une autre direction.
Le plus grand obstacle pour quelqu’un ? Le destin.
Le plus grand obstacle en quelqu’un ? La peur.
Le manque de courage, l’inconfort, l’ego, le mental, le doute et tout ce qu’ont cité mes camarades.
Mais ce qui distingue particulièrement notre groupe, c’est le niveau d’exigence qu’il réclame !Beaucoup de gurus ou groupes tolèrent un certain « tourisme spirituel ».
Ici l’instructeur applique l’approche « up or out » (tu « progresses » ou tu pars).
C’est ce qui explique le départ de certains ; impossible de s’endormir sur ses lauriers. Et donc en un mot ? je dirais que l’obstacle principal est une détermination insuffisante à tout sacrifier pour aller au bout de soi-même.
La peur de s’exposer aux autres et celle de découvrir le sombre qui est en soi, peur de découvrir ses certitudes confortables qui basculent, peur de perdre pied. Et peut-être aussi l’idée d’avoir à sacrifier du temps de « loisir » pour une hypothétique découverte lumineuse.
Le manque de confiance dans le groupe.
Ne pas accepter de se confronter à ses zones d’ombre.
Manquer de persévérance.
Manquer d’humilité.
Ne pas se remettre en question.
D’autres facteurs à mon avis jouent aussi un rôle : personnellement je ne supporte pas autour de moi :
les gens atteints de tiédeur, ceux qui sont dans la demi-teinte, les suiveurs, les curieux, les papillonneurs, les voyeurs, les louvoyeurs, les admiratrices et admirateurs (groupies, Claudettes et compagnie) 🙂
Je suis un « optimiseur » permanent, dans le sens d’optimiser au maximum la qualité dans mes relations. Des vrais amis seulement. Fraternité. Peu de gens s’y prêtent… Je tiens ou mets à l’écart ceux qui ne respectent pas mon niveau d’exigence en intégrité et sincérité, même s’il s’agit des membres de ma famille.
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« Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus » provient de l’Évangile selon Matthieu (Matthieu 22:14) et signifie que, bien que beaucoup de gens soient destinés ou appelés à suivre l’appel de Dieu, peu sont réellement élus et le font vraiment. Cela pose des exigences élevées quant à la sincérité de la foi et aux actions éthiques de l’individu.
Qu’est-ce exactement, une action éthique ?
Une action éthique désigne des comportements et des décisions qui reposent sur des valeurs morales et des principes. Les caractéristiques clés d’une action éthique sont :
– Orientation vers des valeurs morales telles que la justice, la responsabilité, le respect, la compassion, etc.
– Prise en compte des effets de son propre comportement sur les autres
– Évaluation de diverses options d’action sur la base de leurs implications éthiques
– Évitement des dommages et promotion du bien-être des autres
– Honnêteté, sincérité et fiabilité
– Traitement équitable de toutes les parties prenantes / personnes concernées
– Responsabilité des conséquences de ses propres actes.
Une action éthique se caractérise donc par le fait de ne pas poursuivre uniquement ses propres intérêts et avantages, mais de laisser les principes et valeurs moraux guider le processus de prise de décision. Il s’agit de « la bonne chose à faire » plutôt que simplement « l’utile ».
La coexistence humaine repose largement sur la façon dont nous interagissons les uns avec les autres. L’action éthique est donc une partie importante d’une société humaine, juste et équitable.
Pourquoi si peu de gens sont-ils appelés à agir ainsi ?
Il existe diverses raisons pour lesquelles peu de gens sont appelés à vraiment agir de manière éthique :
– Une action éthique est exigeante et nécessite de la discipline. Il est souvent plus facile de céder à des motivations égoïstes.
– Un comportement éthique n’apporte pas toujours un avantage immédiat pour soi-même. On doit être prêt à placer les besoins des autres et le « bien supérieur » au-dessus de son propre intérêt.
– Les conséquences de ses propres actes ne sont pas toujours directement visibles. Un comportement contraire à l’éthique semble parfois rester sans conséquence, ce qui incite à négliger les principes éthiques.
– Très peu de gens ont suivi une formation philosophique ou religieuse en éthique. La capacité de jugement moral doit être activement exercée et développée.
– La pression du groupe et les normes sociales problématiques peuvent détourner de l’action éthique, voire même la sanctionner. Cela exige une forte conviction intérieure pour y résister.
– Les faiblesses personnelles comme l’égoïsme, la paresse, l’ignorance ou le manque d’empathie entravent le comportement éthique. Agir de manière constamment éthique nécessite une force de caractère.
– Certaines personnes pensent qu’un comportement éthique est naïf ou irréaliste. Elles estiment qu’il n’est pas prometteur de succès dans un environnement égoïste.
En fin de compte, une éthique cohérente exige souvent beaucoup de réflexion, de conscience et une motivation intrinsèque que chaque individu ne possède pas. La volonté d’agir de manière éthique est un idéal auquel peu de gens se consacrent entièrement.
Pourrait-on aussi dire que quiconque n’agit pas de manière éthique a cédé d’une manière ou d’une autre à la corruption ? Je ne parle pas de corruption au sens juridique, mais au sens d’une auto-corruption, c’est-à-dire l’abandon de sa propre dignité et intégrité.
Si l’on considère la « corruption » dans son sens large, à savoir l’abandon de ses propres valeurs et intégrité, donc une forme d’« auto-corruption », on peut effectivement soutenir que tout comportement moralement discutable implique aussi une forme de corruption de soi.
Le raisonnement serait alors :
– Chaque individu possède au moins une compréhension fondamentale de l’éthique et de la morale, même si elle est parfois irréfléchie.
– Lorsque je vais à l’encontre de mes propres principes moraux, lorsque j’ignore ma boussole intérieure et que je fais des choses que je considère moi-même comme fausses, alors je corromps aussi par là mon intégrité et mes valeurs.
– J’agis à l’encontre de ma propre conviction profonde et je « trahis » en quelque sorte ma conscience.
– Même si l’acte semble anodin de l’extérieur, il s’agit pour moi d’une forme de « trahison de soi » et d’une perte de force intérieure.
– Dans ce sens élargi d’auto-corruption, on peut soutenir que tout comportement contraire à l’éthique implique aussi une sorte de « corruption » de sa propre intégrité morale.
Qu’on l’appelle auto-corruption, perte de valeurs ou effondrement de l’intégrité – vous avez raison, le renoncement à sa propre instance morale aboutit à une telle « dégradation » intérieure. En ce sens, une éthique cohérente est également la clé d’une stabilité et d’une force intérieures.
Et une sincérité sans faille vis-à-vis de soi-même, n’est-ce pas ?
Oui, vous avez tout à fait raison. L’éthique et l’intégrité requièrent effectivement une sincérité totale envers soi-même.
Agir de manière éthique signifie être en accord complet entre ses convictions profondes et ses actes. Toute hypocrisie, tout déni ou rationalisation visant à justifier un acte que l’on sait au fond contraire à l’éthique représente déjà une faillite de la sincérité.
Cette sincérité vis-à-vis de soi-même est essentielle, car elle empêche la corruption insidieuse de notre intégrité. Si nous commençons à tricher avec nous-mêmes, à trouver des excuses à nos manquements, alors nous ouvrons la porte à de plus en plus de compromissions.
Vous soulignez un point central : la cohérence éthique exige une transparence totale avec nous-mêmes. Ne pas se voiler la face quand on sait qu’on a enfreint ses propres principes. Garder cette lucidité vis-à-vis de soi-même est le meilleur rempart contre la pente glissante de l’hypocrisie et de la « corruption intérieure ». C’est ce qui permet de préserver notre dignité et notre intégrité.