Témoignages

Cet appel de liberté et de sincérité envers moi-même a toujours été présent à l’état latent avant de se ternir passablement sous le poids de l’éducation et de l’environnement.
J’ai entrepris ce travail sur moi d’abord seul, sans aucune notion sinon celles qui ont peu à peu émergées -empiriquement- de ce qui résonnait au plus profond de moi comme étant propres et sans filtres. Cela au détriment de ce qui procédait de postures de protection qui me coupaient d’incarner véritablement qui je suis. Je reconnaissais ce qui était intrinsèquement propre sans pouvoir y souscrire, prisonnier d’acquis et de leur lot de résistances, plutôt que de me détendre dans l’inconnu.
J’ai retrouvé cette démarche plus tard dans cet enseignement et le fonctionnement du groupe, que j’ai rejoint par nécessité de réitérer un engagement envers moi-même qui avait vacillé.
Cet enseignement et le groupe sont l’opportunité de dénoncer le faux en moi et d’accueillir pour les dépasser, des souffrances inutiles qui entretiennent une aliénation de moi-même. Le groupe est un véritable laboratoire d’expérimentation qui renvoie à chacun ce qu’il s’occulte ; dans une ambiance saine et décomplexée, parfois surréaliste et tragi-comique.
MC

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Cela fait plus de 30 ans que mon quotidien est teinté par ce que l’on appelle communément la « recherche spirituelle ». Les guillemets sont indispensables tant l’expression évoque généralement un doux rêveur dont on imagine le parcours constellé de jalons correspondant peu ou prou aux intitulés du rayon « ésotérisme » de la FNAC. En y ajoutant au minimum un voyage en Inde et quelques séances de développement personnel orientées « pleine conscience » ou « conscience cosmique » (pour les plus aguerris !), on obtient finalement l’image d’un individu en fuite avec le système, les ennuis et lui-même.

Pour ma part et à contrario, j’ai toujours associé l’engagement dans une voie extra-ordinaire avec un pragmatisme dont l’un des principaux fondements est de se révéler comme un instrument concret, pour justement, ne pas, ou ne plus fuir face à ce que la vie nous présente. Il n’y a que cette époque qui puisse penser que l’on peut s’attaquer à des questions qui agitent les hommes depuis des siècles tout en étant incapable de se souvenir où l’on a rangé ses clefs de voiture ! Pour cette raison et certainement aussi pour d’autres plus ou moins avouables (peur de la confrontation, confort de la recherche en solitaire, présomption, etc.), j’avais jusqu’à présent évité comme la peste tout l’arsenal disponible en rayon sur le sujet, intégrant du même coup les nombreux groupes dont l’affichage plus ou moins prosélyte me semblait assez suspect. Il faut dire que durant ces trente années, je n’ai eu comme fil conducteur et principe intrinsèquement lié à mon existence que l’enseignement de Gurdjieff, dont la profondeur, la force et le lien avec le réel sont si incroyables que je ne concevais pas qu’il puisse exister un groupe qui puisse réellement transcrire cela, au moins en partie, sur un plan opératif.

C’était sans compter sur le « hasard » qui m’a mis de façon assez originale en contact avec w., alors que j’avais malgré tout, décidé récemment d’intégrer un groupe au sein de l’Institut Gurdjieff. Sans grande conviction, mais faute d’avancer significativement tout seul. C’est un ancien membre qui m’a parlé de la parenté évidente du travail avec la philosophie gurdjieffienne et qui peut s’apparenter avec le principe du « aide toi et le ciel t’aidera » ou plutôt aide toi d’abord et le ciel t’aidera. Peut être… Quoi qu’il en soit, après quelques brefs échanges de courriels et surtout, la lecture du site internet, j’ai été convaincu d’avoir trouvé un endroit où l’on pratiquait assidûment la chose la plus fondamentale au travail sur soi. L’exercice de la sincérité.

Les premiers jours ont été pour moi comme une évidence dans la mesure où je voyais enfin certains concepts que je connais bien, prendre vie au quotidien. Ici, pas de faux-fuyant, de faux-semblants de fausses personnes. Tout le monde est confronté en permanence aux manifestations de l’égo qui lutte pour sa survie dans un milieu insensible à ses habituels tours de passe-passe : J’avais de bonnes raisons de ne pas ranger le tournevis à sa place… Démasqué ! Je réagis émotionnellement à une demande d’explication. Démasqué ! Il est injuste que je travaille alors que X ne fait rien ! Démasqué ! Je mérite d’être considéré car je ne suis pas n’importe qui ! Démasqué ! Etc.

J’ai trouvé là le vrai caractère de l’humanité, dans cette faillibilité que l’on ne cherche plus à cacher et qui permet enfin de se voir par instant, avec l’aide des autres, et génère comme autant de clefs pour les nombreuses serrures de pièces qui cachent parfois des trésors ou des horreurs ! J’ai pu voir ici en peu de temps des mécanismes secrets à découvert, un peu comme des voitures sans carrosseries dont on pourrait à loisir étudier le fonctionnement pour mieux comprendre le sien et sachant bien entendu que les autres me voient également sans mes protections habituelles. Cela nécessite une très grande confiance mutuelle pour se mettre ainsi à nu et accepter de se voir « pointer » toutes les petites choses qui ne vont pas et sont comme autant de miroir aux « grandes choses » que l’on ne fait pas mieux. Je pense que ma « préparation » personnelle durant ces nombreuses années a été un atout essentiel pour comprendre la méthodologie employée par w. et ne pas perdre de temps à réfléchir sur le bien fondé de ce qui est réalisé au quotidien. Grâce à cela et à la sagacité de l’instructeur, j’ai pu rapidement faire une totale confiance à l’ensemble des membres du groupe, me laisser guider et bénéficier rapidement de plusieurs expériences qui m’ont apporté une compréhension directe et très forte de certains mécanismes identitaires fondamentaux.

En ce qui me concerne, c’est comme si les années passées à étudier le « mode d’emploi » m’aidaient aujourd’hui à faire tourner la clef de contact un peu plus rapidement. Ce concours de circonstances me paraît d’ailleurs rétrospectivement assez exceptionnel car je pense que sans un travail préparatoire, il est quasiment impossible de tirer des bénéfices d’une telle aide avant de nombreuses années. Je dois dire enfin que c’est la première fois que je vois concrètement quelle peut être la forme objective d’expression de ce que l’on appelle, l’amour sans guillemets. Donner à l’autre non pas ce qu’il attend, mais ce qui lui est indispensable pour devenir peut-être un jour ce qu’il doit être, Ce que Gurdjieff appelait prosaïquement un « homme sans guillemets ». Et cela, en toute gratuité et pour un objectif qui dépasse selon moi le simple intérêt de la condition humaine dans ce qu’elle peut avoir de fondamentalement égoïste.

Le travail et la grande qualité des membres de ce groupe permettent cela, en lien étroit avec l’instructeur qui permet la présence d’une force créatrice au sein d’une telle entité et le contact avec un autre niveau de réalité.
JLP

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De ces deux mois d’échanges très denses, je retiens notamment la notion de conscience corporelle, perçue comme la page blanche sur laquelle les mots s’écrivent (les sensations, les perceptions, toute expérience en fait). La page blanche n’a pas de caractéristique (neutre = sans caractéristique) mais elle permet à toute caractéristique de s’écrire. Lorsque je lis, l’attention se porte automatiquement sur les mots, les phrases, le sens du récit. Ce qui est demandé ici c’est de porter l’attention également sur ce qu’il y a « avant » les mots et qui permet les mots.

Un autre point qui m’a frappée, par rapport à l’observation de soi, c’est la multiplicité des voix intérieures. Et l’incohérence de l’ensemble. Un vrai bal tragi-comique. Les réactions incompréhensibles d’une identité (multiple) qui se prend pour l’axe du monde. Le regard porté là-dessus est neutre, sans jugement, parfois même bienveillant. Mais par moment j’en suis effarée.

Ensuite, ce que je trouve essentiel, c’est la distinction entre souffrance nécessaire et souffrance inutile.

Le travail psychologique s’intéresse la plupart de temps à la souffrance inutile, en essayant de l’analyser, en trouver les causes, l’exprimer, l’améliorer, etc. Ici c’est un autre travail, il ne s’agit pas de rester au niveau de l’histoire personnelle avec toutes ses projections ou ses ressassements, mais d’accueillir la souffrance nécessaire qui se trouve juste derrière. Accueillir la souffrance nécessaire, de fait cela renvoie à sa propre impuissance. C’est en dehors de la mécanicité des réactions habituelles. C’est dans ce sens que les émotions négatives ne sont ni à exprimer, ni à réprimer (un vrai koan la première fois que j’ai lu ça). L’émotion négative est un indice qu’il y a une souffrance nécessaire à accueillir. Si on y reste plongé, c’est un prétexte pour ne pas accueillir la souffrance nécessaire, et c’est le barbotage habituel, puisque la souffrance inutile entretient la victime et vice-versa. Lorsqu’une souffrance inutile émerge, tout l’art est de basculer, en conscience corporelle, vers la souffrance nécessaire. Il y a cette souffrance, nue, qui est ressentie, il y a un sentiment d’impuissance, et l’impression que quelque chose se consume ou tombe en poussière. En même temps : solitude, humilité, intégrité.

Je suis profondément reconnaissante à ce processus, car étant depuis quelques années tombée dans le chaudron de la « non-dualité contemporaine » (Néo-Advaita), j’ai pu constater une distorsion qui a suscité pas mal de questionnement : « ce qui est » peut devenir un concept et une croyance au même titre que tout autre concept. On peut facilement l’utiliser comme un slogan pour ne rien entreprendre, et laisser les choses telles quelles, c’est à-dire dans le sommeil.

En commençant ce travail, j’ai vu que « ce qui est » n’est pas intouchable, ni même ne demande une quelconque hégémonie.
NP

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C’est une merveilleuse aventure et qui a eu (et possède toujours) tous les ingrédients dignes d’un bon roman… du suspense, de la souffrance bien trop souvent inutile et de la souffrance utile qui fait avancer le « schmilblick » à vitesse grand V, de l’humour et des fous-rires,

et surtout un amour immense… Une impression de total surréalisme mais qui pourtant était plus réel que tout ce que j’avais pu vivre jusqu’ici.

Ce qui est prépondérant dans mon expérience, c’est la confiance dans l’enseignement aussi bien que dans l’instructeur, qui m’a guidée dès le départ et ne m’a jamais quittée même dans les moments de doutes personnels et d’inconforts les plus intenses. Je savais au plus profond de moi que quelles que soient les histoires que me racontait mon mental, j’étais à ma place au sein de ce groupe de « chercheurs/trouveurs » et que la force qui émanait du groupe me permettait d’aller au-delà de mes illusions et de mes conditionnements.

Il émane de cet enseignement un aspect opératif, très pratique, qui me permet de m’exprimer dans ma valeur de base d’une façon extrêmement naturelle et simple et c’est aussi un entraînement pour vivre à partir de ce qu’il y a de plus grand en moi, dans ma vie quotidienne. Ce dernier aspect est très important à mes yeux car il ne s’agit pas de vivre des moments privilégiés pendant les quelques jours que nous partageons ensemble ou pendant les contacts par mails, et une fois retournés chez nous de tout oublier et de continuer à vivre sur nos anciennes bases, non, c’est un engagement total qui inclut notre vie toute entière.
AL

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J’y ai été amenée pour faire plaisir à mon mari ! Je ne cherchais rien, étais mal dans ma peau sans en avoir jamais parlé à quiconque ; très vite j’ai su que je suivrai cet enseignement jusqu’au bout… sans savoir quel en serait le bout. Les outils proposés m’ont permis de mettre à jour la façon dont je fonctionnais et de comprendre comment et combien ma vie était lamentable ; dans le même temps ces mêmes outils m’ont permis, en les mettant en pratique, de me désidentifier de croyances que je portais sur moi, d’avoir des comportements adaptés aux circonstances ; tout cela et bien d’autres choses ont été vécues dans la douleur et le courage d’affronter la réalité que je vivais ; ce courage a été permis grâce au sentiment de confiance totale accordée à l’instructeur et de m’être toujours sentie accompagnée par lui ; il fait preuve d’une grande écoute en permanence quel que soit le niveau de conscience, de vocabulaire, d’attente de chacun ; le groupe permet aussi des échanges nourrissants par la réflexion qu’il peut susciter et l’effet miroir. Ces derniers temps, j’ai découvert plus largement la conscience corporelle qui accompagne le silence du mental ; en m’efforçant d’être vigilante, en me rappelant que je m’engage chaque jour à la vigilance, le mental prend petit à petit la place qui lui est due : où est le beurre ? La vie est à la fois surprenante et en même temps quand je suis prête à la vivre comme elle se présente à moi, je la trouve en adéquation avec ce que je suis, dans l’élan de ce que je suis, simple. Et pour finir je veux témoigner des très nombreux fous rires à n’en plus finir qui ont émaillé et qui émaillent encore nos rencontres.
AR

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J’ai commencé à suivre cet enseignement en 2000. Je ne savais pas à ce moment-là que ça m’emmènerait si loin. J’ai senti dans ce groupe une sincérité et une liberté qui me touchaient et m’appelaient. Je cherchais à partager les questions existentielles, avec sérieux, jusqu’au bout. L’enseignement me surprenait, provoquait des doutes, mais lentement, progressivement, mes croyances, mes hiérarchies, s’effritaient.

Un grand tournant a été pris quand nous nous sommes engagés concrètement, à travers la gestion d’une maison, à travailler ensemble plusieurs fois par an pendant quelques jours, exposés les uns aux autres, dans une exigence implacable et une bienveillance sans limite. Ces séjours réguliers sont des moments intenses de vie offerte à ce tout qui vient (échanges, souffrances, rires, fatigue, silence…). Pour moi, tout s’est fait progressivement, et en douceur, mais je constate que ces moments ont imprégné complètement toute la vie « ordinaire » et qu’ils constituent un rappel permanent.

Aujourd’hui, je continue cette marche, et c’est de plus en plus simple, de plus en plus concret, de plus en plus profond.
A-M R.

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Pour moi, l’instructeur a toujours été un véritable ami. J’aspirais à des expériences d’ « illuminations » et à aller au-delà de l’expérience ordinaire. J’aspirais à être en quelque sorte aligné avec l’Univers, à être libéré de la souffrance. Dans ma recherche, l’instructeur a vu le noyau de l’aspiration pour ce qu’il était. Il a arrosé la graine de vérité et m’a aidé à différencier les mauvaises graines du mental des bonnes graines de l’essence. Il m’a aidé à me débarrasser du superflu, des bagages accumulés tout au long de mes années de recherches. Quand je trébuchais le long du chemin, il était présent pour me rappeler la bonne voie.

Comme je devais le découvrir par le biais des dialogues et des exercices, le désir « d’aller au-delà » est un point de départ. Cependant, le point de départ n’a pas d’importance. Une fois que vous êtes prêt à commencer, laissez tomber ce à quoi vous teniez. Pas facile. En même temps que la douleur et le bonheur m’ont amené au point de départ, se trouvaient des idées de moi comme étant en quelque sorte spécial. « Laisse tomber », a-t’il dit. Il m’a dit cela comme si c’était facile ; comme si c’était quelque chose que je pouvais contrôler. Finalement, j’ai vu que je pouvais laisser tomber ces idées. Et les laisser tomber à nouveau à chaque fois qu’elles tentent de se réaffirmer. Et il en va ainsi croyance après croyance.

Il a insisté pour que je traite les tâches banales de la vie comme si elles étaient tout aussi importantes que les grandes choses. « Quoi ? ! » Je pensais qu’il était fou. « Je vais faire ça plus tard. Je suis trop occupé à élargir ma conscience en ce moment ».

Il s’est trouvé que pour m’engager sérieusement dans le travail intérieur, je devais tuer le serpent de la procrastination qui m’étranglait. Ça a bien fonctionné. J’avais l’intention de me débarrasser de la procrastination ; c’est simplement que je n’y étais jamais arrivé.

Cet enseignement est accessible à la personne lambda. Ce n’est pas un système compliqué de compréhension de l’Univers. C’est une méthode de découverte du soi simple et directe, pratique. Vous apprenez les outils et avez un retour sur comment vous les utilisez. Ne vous mentez pas à vous-même, cela ne sert à rien et si vous le faites, vous devrez rapidement vous décider à trouver un autre chemin. Être sincère avec soi-même est une exigence de base ici.

Cet enseignement, c’est la Grâce en action. Je lui en suis éternellement reconnaissant.
CC

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Lors de la première journée d’un week-end de rencontre, après avoir constaté que l’instructeur renvoyait chacun à lui-même, à sa responsabilité, et surtout… après l’avoir entendu éclater de rire comme un enfant, et… d’avoir ri avec lui… j’ai su comme une évidence que c’était l’humain que je cherchais, comme Guide. L’engagement s’est pris, instantanément, dans le moment.

Étant autonome très jeune et m’étant engagée devant Dieu à l’âge de 9 ans, je vivais dans un certain confort, dans la foi, dans la confiance en la vie. Toutefois, j’étais consciente que je n’avais aucun repère et que je ne pouvais pas continuer à évoluer, à grandir, à m’épanouir… seule, sans être accompagnée, sans être guidée. N’ayant aucune connaissance, aucune idée sur ce qu’était un enseignement spirituel, je n’en avais aucune représentation.

Je me souviens avoir vécu les rencontres qui ont suivi, les retrouvailles avec le groupe comme une retraite spirituelle où je pouvais me poser, m’abandonner, être moi-même, être témoin, être présence ; comme une célébration de la vie, un hommage à l’amour, à l’amitié, à la fraternité, une reconnaissance de notre humanité, avec ses zones d’ombres, une reconnaissance de la valeur créative divine qui rayonne en chacun de nous.

Se libérer de soi-même, poursuivre son évolution, implique à certains moments de la vie de prendre des risques, de prendre des décisions, de s’engager, de sauter dans le vide, sans même savoir où je vais, sans avoir de repères…

Les fondements de cet enseignement qui m’ont le plus marquée pourraient être : la confiance, l’amour, l’engagement, l’accueil, la patience, la bienveillance, le silence, l’écoute, la disponibilité, l’humilité, l’exigence, le courage, le lâcher-prise, le détachement… la prise de responsabilité totale de soi-même, l’autonomie.

J’accepte ce qui se présente à moi, j’accueille les événements, les épreuves, je les vis comme une opportunité, une occasion d’évoluer, de grandir, je prends l’entière responsabilité de ma vie.

La souffrance nécessaire que j’accueille comme un remède, est nécessaire à mon évolution, à ma compréhension, à ma libération…

La conscience corporelle, l’attention partagée… sont des clés fondamentales de l’enseignement qui se vit au quotidien, et qui permettent d’être pleinement soi-même, humain, présent à ce qui est, lié par le cœur, vivant pleinement dans l’unité, dans l’amour, avec tout ce qui m’entoure.

La vie se déroule dans une perfection qui peut parfois nous échapper.

Je l’expérimente en profitant de l’instant présent, sans jugement, sans attente.
EG

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Ce que je retiens des premières années, c’est la découverte de la croyance de base et de la valeur de base. Concernant la croyance de base, j’ai pu voir à quel point la fuir me limitait dans mes choix au quotidien, et accepter d’aller vers la souffrance nécessaire associée plutôt que de l’éviter à tout prix a été un changement majeur. En parallèle, il y a eu une compréhension approfondie de certains mécanismes, par exemple, de ma tendance à être « mismatch », c’est-à-dire à focaliser sur ce qui ne colle pas plutôt que sur le reste. Pour la valeur de base, ce fut plus délicat. Une fois identifiée, j’ai pu constater qu’elle ne s’exprimait pas beaucoup, probablement parce que j’avais trop peur de « sauter dans le vide », de faire confiance à la vie, et de la laisser s’exprimer.

Après plusieurs années passées à dénoncer le faux et affirmer le vrai, j’ai eu l’impression de vivre dans ce que nous appelions « la mornitude » ; plus vraiment de souffrance (j’ai ainsi pu accueillir avec sérénité le décès de mon père), mais pas non plus d’élan fort, et parfois l’impression de vivre comme un zombie.

Ma devise : Ne rien croire a priori, mais expérimenter pour me faire ma propre conviction.

L’un des tournants majeurs a été l’achat d’une propriété en groupe. Ce fut l’occasion de passer d’un groupe qui fonctionnait uniquement avec des échanges de paroles, à un engagement confrontant, dans le réel de la vie, avec tous ses aspects et tous ses frottements. Je suis entré dans cette aventure avec encore beaucoup de concepts en tête, mais en me disant qu’il fallait essayer au moins de vivre ce que j’avais appris d’Osho : « soyez réaliste, planifiez l’impossible ».

Il est toujours difficile de se souvenir de ce qui était et de ce qui a changé. Je me souviens d’une phase de doute où je me demandais si je ne devrais pas arrêter cet enseignement qui ne m’apportait rien et c’est ma femme (qui ne suit pas cet enseignement) qui m’a fait remarquer que je n’étais pas objectif, car elle pouvait témoigner de nombreux changements positifs. Malgré tout, c’est comme si une clé essentielle manquait. Comme si je progressais au niveau psychologique mais que la transformation en profondeur ne se faisait pas. Je continuais d’avoir des peurs et des doutes, entre autre par rapport à l’instructeur.

Un déclic important eu lieu lors d’un échange autour de la procrastination. Je crois qu’avec l’engagement à ne plus procrastiner, j’ai pu enfin vivre pleinement le pouvoir de transformation de l’accueil de la souffrance nécessaire. Ne plus procrastiner signifiait, de faire ce qu’il fallait quand c’était demandé, quand c’était ma responsabilité, et ceci impliquait de faire les tâches désagréables, et même de les accueillir. J’ai ressenti la force que ceci générait en moi. Et ceci confirmait aussi un autre point essentiel : Le travail, ce n’est pas que sur les grandes décisions de la vie, c’est surtout dans toutes les petites choses : le train qui est en retard, l’ordinateur qui plante, le reproche d’un autre, juste au moment où ce n’est pas le moment. En pratique, la plupart du temps, il n’y a rien de spécial, et de temps en temps, il y a cet événement, ce quelque chose qui est une opportunité de vigilance et de conscience, et qu’il convient de ne pas rater, comme un gardien de football qui n’aurait que 3 arrêts à faire dans un match, mais pour qui ces arrêts sont capitaux…

Très récemment, un nouveau palier a été franchi avec l’approfondissement de la conscience corporelle, et la réalisation d’un espace de non-doute en moi, un espace où l’unité du tout devient une évidence…

Et en me retournant aujourd’hui, je peux voir combien le groupe a été un support précieux pour dénoncer mes angles morts et mes zones d’ombre, et aussi, pour valider certains aspects. Nous vivons dans un monde tellement fou et malade qu’il est extrêmement difficile de retrouver tout seul ce qui est naturel en nous.

Et j’admire la patience et la bienveillance de l’instructeur qui a su se renouveler sans cesse en amenant toutes sortes d’outils et en créant de multiples opportunités pour que je puisse découvrir ma vraie nature. Je lui en suis éternellement reconnaissant.
HR

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Enfin un maitre accessible qui a de l’humour. Pas de cérémonial…

J’ai de suite apprécié son exigence, sa droiture, sa capacité à reconnaître « le faux », à pointer tout ce qui est souffrances inutiles…

Nous invitant à nous observer en permanence…

Nous donnant des outils pour repérer en nous, et dénoncer le faux, les croyances, les jeux de l’identité.

Chaque personne du groupe est un révélateur pour les autres. C’est un enseignement interactif on pourrait dire.

Les rencontres, plusieurs fois par an, se sont petit à petit étoffées après que le groupe a décidé de trouver un lieu permanent pour les rencontres.

C’est devenu un formidable lieu pour l’enseignement.

Nous nous rencontrons donc 4 fois par an pour des périodes de 10 jours.

L’instructeur n’agit pas pareil avec l’un ou l’autre… Après coup, je me rends toujours compte qu’il agit toujours justement au moment juste suivant les circonstances. Chaque fois, nous avons un challenge, pas le même, pour nous confronter à la Réalité. Chaque fois des surprises nous amènent à des prises de conscience.

Cet enseignement se fait simplement (mais efficacement) à travers les travaux pour l’entretien du lieu, la logistique autour de la gestion d’un groupe (repas, ménage, lessive…) et des réunions/échanges. Au début, tout semblait, pour moi, sujet à frictions génératrices de prises de conscience.

De plus en plus je fais l’expérience, inhabituelle dans la vie courante en société, de la vie à travers l’impersonnel, la valeur de base de chacun qui s’exprime.

J’ai appris ce qu’est ma valeur de base, ce qu’est ma croyance de base…

Traverser sa croyance de base pour transformer cette souffrance utile en quelque chose d’autre.

Cet enseignement me permet, quand je reviens à ma vie de tous les jours, de prendre chaque événement, petit ou grand, comme une occasion de me débarrasser du superflu, et de vivre dans la conscience corporelle.

Le chemin est long et lent pour moi, mais chaque rencontre est comme une étape, même si je n’en ai pas conscience tout de suite.

Résumé :

Éliminer en les repérant par l’observation de soi :
 les croyances;
 les souffrances inutiles venant de la considération interne. Pour moi « l’auto-apitoiement », la lecture de pensée…;
 la procrastination avec ses habitudes de paresse, d’évitement de la souffrance utile, du confort par intérêt personnel…;
l’intérêt personnel et les concessions qu’il me laisse faire…

Faire émerger :
 la valeur de base;
 la conscience corporelle;
 tout est également important;
 la considération externe.

Accepter :
 la souffrance utile;
 les circonstances que la vie nous propose, sans retenue, quelles qu’elles soient…;
mes responsabilités vis-à-vis de l’engagement que j’ai pris auprès de cet enseignement, et de moi-même.
LH

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Depuis mon enfance, un parcours de vie jalonné « d’expériences intimes », vécues comme des cadeaux de la vie, une ouverture sur des « possibles », inexplicables et difficilement partageables.

Ce qui me renvoyait à une solitude profonde, et à un questionnement sur le sens même de la vie, sans réponse à y apporter.

Une question récurrente m’accompagnait dans ce que je devais en comprendre pour savoir ce que je devais en faire.

Parfois troublée et désarmée, il me venait à penser : je ne demande rien, moi, et de dire : donner c’est donner, reprendre c’est voler… dans un souffle de désespoir ironique… face à ces perceptions vécues, ressenties comme des messages à décrypter, dont je ne possédais pas les codes d’accès, et qui me renvoyaient à mon impuissance à en trouver la clef.

Ignorante totale de toute recherche possible d’un « aidant existentiel », de l’idée même de ce que je pouvais me « voler » à moi-même, et qu’il ne sert à rien de vouloir comprendre pour savoir, mais que ce n’est que lorsqu’on sait que l’on peut comprendre ensuite…

Sur ce chemin de « il faut que je me démerde seule », je m’accrochais à garder les pieds « ancrés » sur terre, en suivant la conviction de cette certitude en moi d’être plus une trouveuse qu’une chercheuse, et que c’est sur mon chemin que je trouverai les réponses attendues au travers de rencontres inattendues, plus que de risquer de me perdre à aller chercher ailleurs…

Dans les années 90, l’opportunité de suivre une formation professionnelle suscite mon intérêt, qui outre l’utilité professionnelle envisagée, me paraissait pouvoir être aidante et profitable à titre personnel pour me détacher de ce qui m’encombrait et tenter de trouver des solutions en moi pour aiguiller les actions à mener.

La rencontre avec « le formateur », sans rien savoir, ni soupçonner le possible de son enseignement, a été déterminante dès le premier échange de regards.

Je connecte immédiatement dans cet instant une certitude en moi de reconnaissance, accompagnée d’une confiance totale, et l’intuition profonde d’une réelle rencontre « aidante », plus que dans ce que j’avais à faire, dans ce que je ME devais de faire.

J’ai alors découvert, au-delà de certains mécanismes de défense, l’humilité.

L’humilité, sans comprendre ni savoir, d’accepter de prendre sa main tendue, de ne pas résister à faire ce qu’elle me demandait de faire, d’accorder toute ma confiance à celui qui savait de moi ce que j’ignorais de moi-même, et me laisser guider de tout ce que je savais vers tout ce que j’ignorais, dans le rythme de la conscience de la rencontre avec moi-même.

Cet engagement, il faut le savoir, exige un total engagement à 100% avec soi-même, qui implique un 100% de confiance totale indispensable pour se défaire de tout ce que l’on croit savoir pour déjouer les souffrances inutiles construites, jusqu’à se mourir à soi-même.

Un engagement à 100% pour re-naître de cette rencontre avec soi-même, sans cesse renouvelé pour ne pas tomber dans l’oubli, tout en sachant que seule la souffrance « utile » grandit la conscience de la découverte de la vraie vie d’un « je » qui se transforme en « je suis », dans l’affirmation de son engagement total à un oui à tout, un oui où tout est également important, un oui total à la vie qui nous traverse et nous anime, pour n’être qu’à son service.

Un engagement à 100% pour accueillir la transmission d’un savoir qui s’affirme en soi dans la conscience corporelle et l’attention partagée, une conscience qui englobe tout, et n’être que dans l’action de servir ce qui naît dans l’instant.

Et un MERCI quotidien, qui englobe ce qu’il adresse à cette main tendue à qui je donne la mienne, avec la conscience de cette responsabilité partagée dans la gratitude de ce que nous offre la vie, pour lui offrir la conscience du partage qui grandit la conscience qui nous englobe dans son infini, et juste faire ce qu’il y a à faire…
LR

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Je cherchais « l’éveil », cette chose mystérieuse, sorte de saint Graal, que semblait « vivre » quelques « Maîtres », surtout déjà morts… On m’avait parlé d’untel, vivant, qui était « tombé dedans » quand il était jeune, ou de tel autre, récemment mort, qui l’avait trouvé, puis perdu, puis retrouvé… Je tentais de comprendre Nisagardatta Maharadj, j’avais essayé de lire le « Traité des 7 rayons », je faisais du Qi Gong, j’ai tenté le Yoga (avec un Maître presque mort…), j’ai visité les bouddhistes, les indiens d’Amérique, rien n’avait résonné avec ce que je sentais vrai en moi. J’étais au point mort.

Puis une amie m’a parlé de quelqu’un qui venait faire un week-end de rencontre. Ce fut véritablement un puissant non-choc : j’ai rencontré un type normal, habillé normalement, avec un léger accent allemand, qui a tout de suite attiré mon attention en nous disant qu’il pouvait dire que jusqu’à maintenant il vivait l’éveil mais qu’il ne pouvait pas savoir pour le futur…

La résonance avait eu lieu, et je suis allé plus loin avec lui.

Ce que j’ai réalisé des années plus tard c’est qu’il enseigne en permanence. Il n’y a pas de différence entre son enseignement et lui. Il m’a enseigné aussi pendant que nous organisions des stages ou en regardant les grands prix de Formule1 à la télé…

Son enseignement est donc vivant, dans l’instant, on utilise notre propre matière pour la pétrir et la transformer. L’engagement est total et dans la vie. Il n’y a pas de différence entre des moments d’enseignement et le reste de la vie.

J’ai dû, et dois encore, lâcher du superflu. J’ai résisté parfois, mais j’avais au fond de moi cette confiance et je me sentais accompagné.

Dans les premières années j’ai vécu plusieurs moments très impactant de « prises de conscience » au cours d’exercices qu’il nous avait proposés. Des réalisations importantes sur moi, comme des anéantissements de mécanismes, qui m’ont donné des degrés de liberté supplémentaires.

Puis l’enseignement a évolué vers la mise en place d’un lieu spécifique sur lequel nous nous sommes retrouvés régulièrement avec ceux qui suivent cet enseignement. Cet engagement m’a donné l’opportunité de faire face à d’autres pans de mécanismes limitants et séparateurs en moi. Ce fut très fort. Très nécessaire. Une immense chance.

L’enseignement évolue, le groupe évolue, la vie se fraye un chemin de plus en plus facilement à travers nos jardins. Aujourd’hui je vis ce que je vis, là où je suis.
Merci mon Ami : -)
ON

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Depuis le départ, l’enseignement a été intégré dans ma façon de vivre sans s’imposer comme quelque chose qui demandait des changements spécifiques dans ma manière de vivre ou dans ce qu’il y a à faire dans la vie quotidienne. La pratique s’effectue tout au long de la journée. C’est intérieur, et cela concerne « être ». Les changements dans le « faire » viennent avec le temps et assez naturellement. À présent je fais moins de ce qui est inutile pour moi et pour les autres. Je fais plus ce qui exprime mon être vrai et ce qui contribue aux autres et à leurs vies.

Aujourd’hui, l’enseignement signifie toujours la même chose pour moi. La « pratique » ne s’arrête jamais. Au fil du temps, différents aspects ou problèmes de ma vie apparaissent et viennent sur la « table de travail » pour un moment, c’est tout. La « direction » va vers plus en plus de nettoyage des contenus inutiles de mon « expérience de vie », et à la place d’accueillir et d’accepter la vie comme elle s’offre à moi. Finalement, je réalise que la « pratique » est le dû existentiel inhérent à vivre la vie comme un « être humain » à son plein potentiel. Je vis cet enseignement depuis 10 ans.
PL

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Après un parcours personnel solitaire fait de recherches et de temps de veille où je mettais la recherche de côté sans l’oublier, c’est par hasard et avec beaucoup de chance que je suis entré en contact avec cet enseignement, qui m’a de suite parlé et paru sérieux et correspondant à ce que je recherchais, c’est-à-dire un enseignement pertinent permettant d’aller au bout de soi-même, qui ne promet pas des lendemains remplis de roses mais qui donne les outils pour se défaire des griffes de l’égo qui nous maintient dans l’état de séparation.

J’ai trouvé dans cet enseignement ce qui était annoncé : pas de concessions, les outils étaient donnés progressivement en accord avec mon rythme de progression et même si je ressentais la grâce qui émane et est transmise par tout enseignant authentique, il était bien clair dès le départ que c’était à moi que revenait le travail nécessaire, mais pas de stress pour avancer, j’ai eu tout le temps nécessaire pour l’intégrer, comprendre ce que je devais faire. Le travail tel que je l’ai vécu les premières années était du style socratique « connais-toi toi-même », apprendre par une vigilance quotidienne à discriminer entre ce qui vient de l’égo, la personnalité acquise issue de la petite enfance et renforcée par la suite, les mécanismes psychologiques la plupart du temps inconscients, les croyances, les jugements sur soi-même et les autres, et laisser s’exprimer, ce que je suis réellement, ma nature profonde, mon essence. Étant un cas difficile, rempli de résistances, ce n’est que par la bienveillance, la patience et la grâce de mon instructeur à qui j’exprime ma gratitude, que j’ai pu progresser sur ces chemins subtils.

Un gros travail pour moi a été d’apprendre à accueillir la souffrance nécessaire et tout d’abord de comprendre ce que c’était, de discriminer clairement la souffrance inutile qui elle, est à supprimer, de la souffrance utile qui doit être accueillie lorsqu’elle surgit ou que la vie nous la présente ; identifier la considération interne qui a des ramifications subtiles et inconscientes, m’a pris aussi du temps, ainsi que les jugements, croyances dont la vie psychique est remplie.

Tout cela a été possible grâce au groupe dont j’ai mis un moment à comprendre l’importance. L’écoute et l’acceptation de la différence qui permettent à tous ses membres un grandir commun. La confrontation inévitable dans un esprit de travail sur soi lors de nos rencontres, l’apprentissage de l’accueil de la souffrance utile provoquée par toutes les situations de groupe lors des interactions et des situations de vie commune partagées plusieurs fois par an, m’ont beaucoup appris sur moi-même et tous les mécanismes dont j’étais rempli et m’ont permis de les conscientiser et de grandir dans ce travail.

Aujourd’hui après 10 années à suivre cet enseignement, débarrassé du plus grossier dont mon égo est constitué, je continue le travail consistant à laisser s’exprimer dans l’ici et maintenant ma valeur et ma nature profonde, dans la conscience globale du corps, l’attention partagée et la conscience du Je Suis, vigilant à ne pas laisser l’égo reprendre le dessus et s’approprier les mérites du travail qui n’appartiennent – je le ressens ainsi – qu’à l’impersonnel en moi. L’accueil de la souffrance nécessaire dans la vie de tous les jours, l’affirmation et l’auto-validation de ce que j’ai compris et l’accueil de ce qui émerge dans l’instant sans attente ni idée préconçue, l’engagement dans la continuité du travail entrepris avec moi-même sont mes priorités du moment, dans l’acceptation de ce que la vie amènera.
RG

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J’ai débuté cet enseignement il y a 11 ans. Je peux encore me rappeler l’excitation des premiers échanges et comment ces premiers échanges ont finalement laissé la place à une foule de souffrances nécessaires et inutiles. C’était comme si j’étais ballotté dans des montagnes russes à une vitesse folle, difficile par moments, impossible à d’autres moments, ou bien simple et facile, tout comme la vie. Aujourd’hui, en ce jour particulier qui me voit écrire ceci, je vis cet enseignement avec un « effort sans effort ». Et alors que cela me « semble » stabilisé, je peux seulement dire qu’il n’en n’a pas toujours été ainsi, et peut-être que cela n’en sera pas toujours ainsi, cependant c’est « ainsi » aujourd’hui. Je suis détendu dans une acceptation mature de la vie et de tout ce qu’elle procure. Beaucoup de graines non cuites ont été brûlées, par la vie, par l’enseignement, par moi-même, et par l’instructeur. Une chose sur laquelle je peux compter, c’est que si d’autres graines apparaissent, vues ou non vues, il les déracinera et de façon implacable, sans compromis, il trouvera un moyen de les débusquer ce qui donne l’opportunité de les brûler.

Si l’on a le courage, la sincérité, l’humilité et l’ouverture d’accueillir la grâce, alors cet enseignement peut évoluer vers l’expérience vivante de son essence. Tout ce dont on a besoin est la confiance et d’enlever les obstacles qu’on a créés en soi-même.
RP

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Cet enseignement m’a permis de découvrir la nature libératrice de ce qu’on nomme la « souffrance nécessaire » en opposition à la « souffrance inutile », véritable poison intérieur… Je me suis tenu à vivre et accepter chaque occasion où cette souffrance nécessaire se présentait, notamment lors de ses manifestations les plus insignifiantes qui émaillent le quotidien. Frustration, irritation, colère…

Parallèlement, j’apprenais progressivement à cesser de produire de la souffrance « toxique ».

Je sentais alors le changement presque physique qui s’opérait en moi : les situations qui auparavant me faisaient basculer dans la tension, petit à petit ne me concernaient pratiquement plus ! Je pouvais enfin les vivre en toute conscience, dans la détente et l’acceptation de ce qui m’arrivait.

Les outils utilisés me permettaient de découvrir certains fonctionnements aliénants : des programmes « tournant en tache de fond » qui m’empêchaient d’avoir accès à un véritable choix face à une situation donnée. Et qui, au contraire, me faisaient basculer, sans que je le réalise, dans des schémas automatisés réactifs et répétitifs dont je n’arrivais pas à me libérer… Jusqu’à ce que la prise de conscience de leur présence en moi ne désamorce subitement leur mécanisme…

Cette mise en lumière était souvent le résultat d’un échange sincère et approfondi avec l’ensemble du groupe qui fait partie de l’enseignement. Il ne faudrait pas négliger l’importance de ces échanges où, en toute liberté, chacun s’expose s’il le souhaite et où l’acuité et l’intuition de chacun permet de mettre à jour un mécanisme limitant issu de l’identité séparatrice… pour s’en libérer.

Au bout de quelques années, j’ai accédé à ce qui me paraissait être une simplification extrême de moi-même et à une liberté d’être que je n’avais jamais plus connue depuis mon enfance !

En quelques mois, sans que je ne m’en rende compte, probablement grisé par cette vie qui circulait en moi mais dont je n’ai pas su prendre soin, et malgré les recommandations répétées de l’instructeur, je me suis éloigné de cet espace de liberté, pour m’enkyster de nouvelles certitudes, d’idées sur moi-même, de prétentions étouffantes…

J’ai pleuré cette perte.

Les années qui ont suivies, je n’ai eu en tête que l’espoir de retrouver le vécu de la liberté décrite plus haut. Je réalise aujourd’hui avoir été prisonnier de cette attente, de ce désir, de ce retour au passé… et toutes mes tentatives de me dépouiller de nouveau du superflu, s’abîmaient dans cette mer stérile de la comparaison avec ce que j’avais connu… Je cherchais la liberté tout en restant attaché à cette expérience passée !

Aujourd’hui j’ai le sentiment d’avoir définitivement lâché cette attente. Cet enseignement a la particularité et la qualité de ne pas être figé, il est vivant, évolue, s’affine, se mature, probablement en résonance avec la propre maturation de l’instructeur. De nouvelles voies d’exploration nous sont proposées, particulièrement efficientes à qui s’y donne réellement. La découverte de ma valeur de base puis l’exhumation de ma croyance de base restent deux étapes cruciales et… déstabilisantes pour l’identité/égo. Mais d’autres pratiques viennent ensuite couronner ces deux prises de conscience, avec comme but d’en approfondir les effets et d’ouvrir d’autres accès à notre être profond.

La Présence à Soi permanente reste à la fois l’objectif et la clé de voûte de toute pratique quotidienne. A l’occasion l’instructeur, amusé, n’hésite pas non plus à déstabiliser chacun d’entre nous au détour d’un « koan », question essentielle ET insoluble pour le mental, et qui a la propriété de court-circuiter ce dernier pour ouvrir une brèche au non-mental :).

J’ai aujourd’hui le sentiment d’avoir enfin repris mon chemin. Je remercie l’instructeur de sa patience, de ses formidables intuitions, de savoir aborder chacun d’entre nous là où il/elle se trouve vraiment, avec respect ET détermination. De nous aider à grandir, à devenir toujours plus responsables de nos choix, de nos actes, à devenir toujours plus libres de nous-mêmes. Pour enfin exprimer ce qui est le plus authentique en nous et qui nous traverse… toujours au service de la vie.
SP